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Spectre

Daniel Craig - James Bond
Daniel Craig – James Bond

C’était jeudi 29 octobre qu’avait lieu à Paris l’avant-première française du 24e opus des aventures de James Bond : Spectre. Comme je l’avais mentionné dans mon article à propos de Mission Impossible : Rogue Nation, j’attendais Spectre comme un 2e cadeau de Noël avant l’heure…

Quand vous attendez quelque chose pendant (très) longtemps en général soit c’est à la hauteur de vos espérances soit vous êtes un peu déçu… Malheureusement c’est ici la deuxième option qui s’est imposée à moi. Entendons-nous bien, Spectre est un bon Bond, divertissant, bourré d’action et remplissant son rôle. Cependant, on est loin de la maîtrise de Casino Royale ou de Skyfall qui avait mis la barre très haute, mais avec Sam Mendes à nouveau aux commandes on était en droit d’attendre au moins aussi bien.

On a ici le sentiment que justement Sam Mendes se repose un peu trop sur le succès de Skyfall, le travail est bien exécuté mais l’originalité n’est plus aussi présente. On reprend des scènes qui ont bien fonctionné, on modifie tout ça et du coup le spectateur que nous sommes a un sentiment de déjà vu (comme une certaine scène dans un train par exemple…).

Christoph Waltz, Léa Seydoux, Daniel Craig, Monica Bellucci
Christoph Waltz, Léa Seydoux, Daniel Craig, Monica Bellucci Paris 29 octobre 2015

Les scènes d’action sont toutefois très efficaces et très bien menées, en tête la scène d’ouverture du film pendant la fête des morts à Mexico, assez époustouflante. La scène de course poursuite dans les rues de Rome vaut vraiment le coup, même si après ça, je regrette de ne pas avoir vu un peu plus l’Aston Martin, personnage à part entière de l’univers Bondien.

Le générique, élément particulier sur chaque film de l’agent secret, est très bien réalisé, très stylisé. La musique de Sam Smith (à voir ici) est bien en lien même si l’on ne peut retrouver le sublime de Skyfall avec la chanson d’Adèle.

Daniel Craig - James Bond
Daniel Craig – James Bond

Côté casting, Daniel Craig enfile à nouveau le costume du célèbre agent, tout est là on y croit, l’acteur donne le meilleur de lui-même et campe à nouveau superbement le personnage (il est de plus extrêmement agréable avec ses fans, ayant pris le temps sur le tapis rouge de signer une pléthore d’autographes et de faire de très nombreuses photos).

Christoph Waltz est le méchant du film. J’attendais également beaucoup de lui. Bien que très efficace je regrette un peu qu’il ne soit pas plus rentré dans la peau d’un méchant de James Bond. Je trouve qu’on reste un peu en surface et que Waltz  se contente de surfer, en terme de jeu, sur la vague de son personnage du colonel SS Hans Landa dans Inglorious Basterds de Quentin Tarantino. Belle interprétation, j’aurais juste souhaité un peu plus de profondeur.

Avant-première parisienne French premiere in Paris
Avant-première parisienne
French premiere in Paris

Je regrette la très petite présence de Monica Bellucci dans le film qui était annoncée comme l’autre James Bond girl de l’histoire. Dix minutes de présence à l’écran à tout casser et on ne sait pas ce qu’elle devient… Enfin, même dix minutes à l’écran, elle, au moins, a une présence qui marque et une réelle alchimie pendant sa scène avec Daniel Craig.

Venons-en maintenant à l’autre héroïne du film, « LA » véritable James Bond girl, Madeleine Swann, interprétée par Léa Seydoux, ou devrais-je plutôt dire que l’actrice tente (sans succès) d’interpréter cette héroïne. Parce que si Spectre présente quelques faiblesses, la principale demeure le jeu de Seydoux, que l’on peut comparer à la capacité émotionnelle d’un mollusque. On a le charisme où on ne l’a pas, mais quand on ne l’a pas il ne faut pas tenter de le jouer, c’est bien pire. L’alchimie entre son personnage et celui de Bond est inexistante (et l’on regrette, Ô combien, le couple Vesper Lynd/James Bond). L’actrice n’arrive pas à nous faire croire à son personnage. À aucun moment, même lorsqu’elle s’exprime en français ! Seul le jeu de Craig tente de rattraper tant bien que mal l’intégralité de leurs scènes à deux, ce qui, admettons-le, fait quand même beaucoup ! Qu’on se le dise, cette très mauvaise interprétation a très grandement contribué à me gâcher le plaisir du film. Pas complètement, c’est un Bond, on ne peut jamais me gâcher un Bond complètement, mais quand même… Il manque cette petite étincelle au film et ce n’est certainement pas elle qui risque de l’allumer. L’équilibre est peut-être en ce sens atteint : si Daniel Craig campe l’un des meilleurs Bond, Léa Seydoux campe de son côté l’une des pires James Bond girl.

Avant-première à Paris French premiere in Paris
Avant-première à Paris
French premiere in Paris

Le reste du casting est toujours aussi excellent. J’ai trouvé très agréable que les personnages de Money Penny (Naomie Harris) et M (Ralph Fiennes) participent plus à l’action. Mention spéciale à Andrew Scott (Moriarty dans la série Sherlock) qui campe à la perfection l’autre « méchant » de l’histoire.

spectre 13
Ralph Fiennes – M

En ce qui concerne la trame de fond, Spectre est lié aux trois précédents opus et j’ai trouvé cela très intéressant. On reste dans la continuité d’un Bond plus humain, plus fragile aussi et l’on continue de découvrir des bribes de son passé. De plus, Spectre est sans doute l’opus de la saga le plus lié à l’actualité au moment de sa sortie, les thèmes abordés sont de vrais sujets de fond. 

En résumé, comme je l’ai écrit un peu plus haut, Spectre reste un bon Bond, plaisant à découvrir et à voir, avec des très bons éléments et de moins bons, mais clairement en dessous de Casino Royale et Skyfall (qui sont eux-mêmes incomparables car très différents). Je ne vous parle pas de la toute fin (je ne veux spoiler personne) et de plus elle n’est pour moi pas digne d’un Bond. Je regrette également le côté « couple » du film. La saga James Bond est ciblée sur un personnage qui agit seul et se préoccupe de temps en temps de partenaires extérieurs. Le film a pour moi trop mis l’accent sur ce côté « couple » Madeleine Swann/James Bond. Je vous recommande Spectre car cela reste un bon film d’action et j’irais sans doute moi-même le revoir, mais j’attends de fait de voir le prochain opus et j’espère que Daniel Craig sera à nouveau de la partie (mais normalement il a signé pour 5 films) car il est pour moi l’un des meilleurs Bond et sa relève sera difficile à assurer. Sur ces mots, je vous laisse, j’ai un vodka martini au shaker, pas à la cuillère, qui m’attend…

Daniel Craig - James Bond Avant-première à Paris French premiere in Paris
Daniel Craig – James Bond
Avant-première à Paris
French premiere in Paris

It was on Thursday, October 29 that the French premiere of Bond 24th : Spectre, took place. As I mentioned in my article about Mission Impossible: Rogue Nation, I expected Spectre as a second Christmas present before the time…

When you wait for something (very) long generally either it is the height of your expectations or you’re a bit disappointed… Unfortunately it is the second option for me here. Spectre is a good Bond, entertaining, full of action and fulfilling its role. However, it is far from the control of Casino Royale or Skyfall who had set the bar very high, but with Sam Mendes again as the director we were entitled to expect at least as well.

The feeling was precisely here that Sam Mendes relies too much on the success of Skyfall, the work is well executed but the originality is not as present. Repeat some scenes that worked well, changed them and suddenly the audience have a feeling of déjà vu (as a certain scene in a train for example…).

Avant-première à Paris French premiere in Paris
Avant-première à Paris
French premiere in Paris

The action scenes are, however, very effective and very well directed, leading to the film’s opening scene during Day of the Dead in Mexico, quite breathtaking. The chase scene through the streets of Rome is really awesome but I regret not having seen a little bit more the Aston Martin, which is a full character in Bond’s world.

The opening credits, particular element on each film about the secret agent, is very well done, very stylish. Sam Smith (watch it here) music is related even if we can’t reach the sublime we had with Skyfall by Adele.

About the cast, Daniel Craig puts on again the famous agent’s suit. We believe in it, the actor gives the best of himself and again superbly portrays the character (Craig is also really nice, he took the time on the red carpet to sign many autograph and did a lot of pictures with his fans).

Christoph Waltz - Franz Oberhauser
Christoph Waltz – Franz Oberhauser

Christoph Waltz is the villain of the film. I also expected a lot from him. Although very effective I rather regret that he is not more in a villain’s Bond shoes. I think he stays on the surface and Waltz simply surf, in playing terms, on the wave of his character in Inglourious Basterds directed by Quentin Tarantino, the SS Colonel Hans Landa. The interpretation is really good I just wished a bit more depth.

I regret the very small presence of Monica Bellucci in the film, she was announced as the next Bond girl in the history. Ten minutes on screen at the very most and we don’t know what happens to her… But even ten minutes on screen, she at least has a real presence and a real alchemy during her scene with Daniel Craig. 

Avant-première à Paris French premiere in Paris
Avant-première à Paris
French premiere in Paris

Coming now to the other heroine of the film, « THE » real Bond girl, Madeleine Swann, played by Léa Seydoux, or should I rather say that the actress tries (unsuccessfully) to interpret this heroine. Because if Spectre shows some weaknesses, the first one is Seydoux’s acting, that can be compared to the emotional ability of a mollusk. You have charisma or not, but when you do not have it do not attempt to play it, it’s much worse. The chemistry between her character and Bond is nonexistent (and we regret oh-so, the couple Vesper Lynd / James Bond). The actress can’t make us believe in her character. At no time, even when speaking in French! Only Craig’s playing tries to fix their entire scenes together, which, let’s face it, is still a lot! Let it be said, this very bad interpretation has very significantly contributed to ruin my enjoyment of the film. Not entirely, it’s a Bond, nothing can never spoil me entirelya Bond movie, but still… Missing that little spark to the film and it is certainly not Seydoux who may be able to turn it on. The balance may be achieved in the sense that if Daniel Craig portrays one of the best Bond, Léa Seydoux camped on his side one of the worst Bond girl.

Avant-première à Paris French premiere in Paris
Avant-première à Paris
French premiere in Paris

The rest of the cast is still excellent. I found it very pleasant that the characters of Money Penny (Naomie Harris) and M (Ralph Fiennes) are more involved in the action. Special mention to Andrew Scott (Moriarty in Sherlock series) who portrays to perfection the other « villain » of the story.

Regarding the backstory, Spectre is linked to the three previous movies and I found it very interesting. It remains in the continuity of a Bond more human, more fragile and we continue to discover snippets of his past. In addition, Spectre is probably the one which is the most linked to some important world issues at its release, the themes are real substantive issues. 

Andrew Scott - Max Denbigh
Andrew Scott – Max Denbigh

In a nutshell, as I wrote earlier, Spectre remains a good Bond, pleasing to discover and see, with some very good features and some less good, but clearly below Skyfall and Casino Royale (which are themselves unrivaled because very different). I’m not talking about the very end (I do not want to spoil anyone) and moreover it is for me not worthy of a Bond. I also regret the « couple » theme of the film. The James Bond saga is targeted at a character who acts alone and is concerned from time to time with external partners. The movie for me focuses way too much on the « couple » side, Madeleine Swann / James Bond. I recommend Spectre as it remains a good action movie and I will probably see it again myself but I’m looking forward to see the next opus and I hope Daniel Craig will again be Bond (but normally he signed for 5 films) as he is for me one of the best Bond and the relief will be difficult to ensure. On those words I’m leaving you, a vodka-martini, shaken, not stirred is waiting for me…

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Daniel Craig – James Bond

Trailer 

DawnJ

5 films sur l’esclavage / 5 movies about slavery

Amazing Grace Amazing Grace – Michael Apted – 2006

Angleterre, XVIIIe-XIXe siècle : le combat de William Wilberforce pour faire abolir la traite négrière dans son pays. Un très beau film bien mené qui ne laisse pas de place aux temps morts. On y apprend par la même occasion l’origine du célèbre hymne « Amazing Grace » qui donne son nom au film. Le casting est emmené par l’acteur gallois Ioan Gruffudd accompagné de Benedict Cumberbatch, Michael Gambon ou encore Rufus Sewell. De plus, l’histoire de John Newton, l’auteur du poème « Amazing Grace », est très poignante.

Une réplique : « Rappelez-vous que Dieu a créé les hommes égaux » – William Wilberforce

Ioan Gruffudd - William Wilberforce Benedict Cumberbatch - William Pitt
Ioan Gruffudd – William Wilberforce
Benedict Cumberbatch – William Pitt

England, the eighteenth-nineteenth century. William Wilberforce’s fight to abolish the slave trade in the country. A beautiful well done film that leaves no room for downtime. We learn at the same time the origin of the famous hymn « Amazing Grace » which gives its name to the film. The cast is led by the Welsh actor Ioan Gruffudd accompanied by Benedict Cumberbatch, Michael Gambon or Rufus Sewell. In addition, the story of John Newton, the author of the poem « Amazing Grace », is very poignant.

A quote : « Remember that God made men equal » – William Wilberforce.

12 years a slave12 years a slave – Steve McQueen – 2013

Auréolé entre autre de 3 Oscars, 1 Golden Globe et 2 BAFTA Awards, 12 Years a Slave est un film qui fait aujourd’hui figure dans les films sur l’esclavage. Il met en scène l’histoire vraie adaptée du roman autobiographique de Solomon Northup. Interprété avec brio par Chiwetel Ejiofor, Lupita Nyong’o ou encore Michael Fassbender, la mise en scène de McQueen est parfaite.

Une réplique : « Je ne veux pas survivre. Je veux vivre » – Solomon Northup

Lupita Nyong'o - Patsey Chiwetel Ejiofor - Solomon Northup
Lupita Nyong’o – Patsey
Chiwetel Ejiofor – Solomon Northup

Crowned with 3 Oscars, 1 Golden Globe and 2 BAFTA Awards, 12 Years a Slave is a film that is now a major movie about slavery. It tells the true story of Solomon Northup and is adapted from his autobiography. Performed brilliantly by Chiwetel Ejiofor, Lupita Nyong’o and Michael Fassbender, McQueen’s directing is perfect.

A quote : « I don’t want to survive. I want to live » – Solomon Northup.

Amistad – Steven Spielberg – 1997

Un casting exceptionnel pour une incursion dans cette période de l’Histoire américaine moins abordée dans l’œuvre de Spielberg. Inspiré d’une histoire vraie, le film est la parfaite combinaison de la maîtrise du réalisateur et de personnages emportés dans le tourbillon d’une réalité difficile à concevoir. À noter la présence de Chiwetel Ejiofor bien avant le succès de 12 Years a Slave

Une réplique : « Give us, us free » – Cinqué

Matthew McConaughey - Roger S. Baldwin Djimon Hounsou - Cinqué
Matthew McConaughey – Roger S. Baldwin
Djimon Hounsou – Cinqué

An exceptional cast for a foray in this period of American History less broached in Spielberg’s work. Inspired by a true story, the film is the perfect combination between the director’s mastery and some characters carried away in a hard reality. Note the presence of Chiwetel Ejiofor well before the success of 12 Years a Slave

A quote : « Give us, us free » – Cinqué

Django Unchained – Quentin Tarantino – 2012

Oscar du meilleur acteur dans un second rôle pour Christoph Waltz, Oscar du meilleur scénario original pour Tarantino. On peut dire que ça pose déjà des bases solides pour ce film exceptionnel, sans aucun doute l’un des meilleurs du cinéaste. Même si l’histoire n’est pas réelle, les images n’en sont pas moins représentatives. Performance exceptionnelle du quatuor Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio (détestable à souhait) et Samuel L. Jackson. Une bande son fantastique. Sanglant, explosif, majestueux… Bref un film à voir et revoir sans modération.  

Une réplique : « J’aime la façon dont tu meurs, gamin. » – Django

Christoph Waltz - Dr King Schultz Jamie Foxx - Django
Christoph Waltz – Dr King Schultz
Jamie Foxx – Django

Academy Award for Best Actor in a Supporting Role for Christoph Waltz, Academy Award for Best Original Screenplay for Tarantino. Arguably it already builds a solid foundation for this outstanding film, no doubt one of the best of the filmmaker. Even if the story is not real, the images are no less representative. Outstanding performance of the quartet Jamie Foxx, Christoph Waltz, Leonardo DiCaprio (very odious !) and Samuel L. Jackson. A fantastic soundtrack. Bloody, explosive, majestic… A film to see again and again without moderation.

A quote : « I like the way you die, boy. » – Django

Lincoln – Steven Spielberg – 2012

Deuxième film de Spielberg dans ce top, Oscar du meilleur acteur pour Daniel Day-Lewis et des meilleurs décors pour Rick Carter et Jim Erikson. Après son incursion dans l’Histoire de l’esclavage avec Amistad, cette fois-ci Spielberg se concentre sur le combat de Lincoln pour son abolition. Plus politique et se concentrant sur les enjeux et complots autour de Lincoln, le film met en relief un moment clé de l’Histoire américaine emporté par un Daniel Day-Lewis au sommet de son art conjugué à la virtuosité de Spielberg. Immanquable.

Une réplique : « Pensez-vous que nous choisissons l’époque où nous naissons ? Où nous adaptons-nous à l’époque dans laquelle nous sommes nés ? » – Abraham Lincoln

Daniel Day-Lewis - Abraham Lincoln
Daniel Day-Lewis – Abraham Lincoln

Spielberg’s second film in this top, Academy Award for Best Actor in a Leading Role for Daniel Day-Lewis and Best Production Design for Rick Carter and Jim Erikson. After his foray into the History of slavery with Amistad, this time Spielberg focuses on Lincoln’s fight for its abolition. More politics and focusing on the challenges and conspiracies around Lincoln, the film highlights a key moment in American history, carried away by Daniel Day-Lewis at his best art combined with Spielberg’s virtuosity. Unmissable.

A quote : « Do you think we choose the times into which we are born? Or do we fit the times we are born into? » – Abraham Lincoln

DawnJ